Raoul Lachaise |
« Mon grand-père, Raoul Antoine Ludovic LACHAISE, est né à Lisle (Dordogne) en 1901. Il s’est marié en 1923 à Verteillac (Dordogne) avec ma grand-mère, Marthe QUINSENAC (dont le père est mort à la guerre en 1915) et il a exercé la profession d’agriculteur. De cette union est né mon père - fils unique -, André LACHAISE (1925-2003). Durant la Seconde Guerre mondiale, mon grand-père a été fait prisonnier le 15 juin 1940 à Troyes et il a été amené au stalag VII A(1) en septembre. Il a travaillé dans une ferme jusqu’à sa libération pour raison médicale le 8 mars 1943. Il a repris son travail dans la ferme familiale avant de créer une petite entreprise de bois et sciage avec son fils qui a fonctionné jusqu’au milieu des années 1960. Il est décédé en 1988.
Sa correspondance de guerre avec sa femme (surtout), son fils et son père a été entièrement conservée par la famille.
Mon grand-père a eu la chance de poursuivre en Allemagne le métier qu’il connaissait et s’il souffrait de l’absence de sa famille, de l’éloignement, de la durée de la captivité, il ne se plaignait pas de sa vie quotidienne.
Dans les années 1970, mes parents ont voyagé en Bavière et ont retrouvé la ferme et la famille où mon grand-père avait travaillé. L’accueil fut sympathique (le souvenir réel, semble-t-il) et c’était un beau symbole de la réconciliation franco-allemande ».
Bernard LACHAISE. Professeur émérite d’histoire contemporaine. Université Bordeaux Montaigne.
« My grand father, Raoul Antoine Ludovic LACHAISE was born in Lisle (Dordogne) in 1901. He married in 1923 in Verteillac (Dordogne) my grand-mother, Marthe QUINSENAC (whose father was killed during the First World War in 1915) and he became a peasant. They had a son (just one child), André LACHAISE (1925-2003). During the Second World War, my grand-father became a war prisoner in June 15th 1940 in Troyes (Aube) and he went to Stalag VII A in September. He worked in a farm till his liberation because of health problems in march 8th 1943. He went back to France and worked again in the family farm before the creation of a little company of wood and sawing (a sawmill) till the middle of the sixties. He died in 1988.
My family keep all the letters and cards he wrote from the stalag VII to his wife (specially), his son and his father.
My grand-father was lucky to continue in Germany, the job he knew and if he were unfortunate and very sad because his family was very far and the long time as a prisoner, he never complained about his life.
During the 1970’s, my parents travelled to Bavaria and they went to the farm where my grand-father worked as a prisoner. They meet the family and he seems they remember. They were welcome and it was a nice example of French and German reconciliation ».
Bernard LACHAISE. Professor of contemporary history in Bordeaux Montaigne University.
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